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[2/2] EXTRAITS EXCLUSIFS DE "LE RETOUR DES CORPS INTERMÉDIAIRES"


Patrick BERNASCONI, Président du C.E.S.E.

« Nous sommes au CESE plus que jamais convaincus que pour faire face aux urgences et répondre à la demande légitime de participation de la société civile organisée dont nul ne doit oublier le rôle qu’elle joue de structuration de notre société, mais aussi désormais les citoyens : la démocratie avance, les institutions doivent évoluer afin de l’accompagner. »


Renaud MUSELIER, ancien ministre, Président de l’Association des Régions de France

« Ce que l’Observatoire français des Corps intermédiaires appelle la respiration démocratique, les Régions la pratiquent tous les jours, sur toutes leurs compétences. Toutes les décisions des Régions sont prises après une concertation, voire une co-construction avec les corps intermédiaires : associations, chambres consulaires, partenaires sociaux, collectifs divers et variés… Ce lien fécond avec la société civile est même institutionnalisé au sein des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER), dont les rapports nous apportent réflexion et vision à long terme des enjeux régionaux. »

Lamine GHARBI, Président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée

« Il faut agir, plutôt que dire, au service de l’intérêt général, avec un principe : le refus absolu de toute instrumentalisation individuelle de la crise. Les corps intermédiaires sont regardés, scrutés : s’ils laissent leurs passions et leurs corporatismes dominer, ils délivrent à l’opinion publique le message que tous les égoïsmes et les replis sur soi sont permis. Une épidémie met une société en face de défis puissants, qu’elle doit être prête à assumer de manière solidaire. »

Anne MUXEL, Directrice de recherche en sociologie et science politique au CNRS

« Il me semble que cette question des corps intermédiaires est très problématique dans le cadre notamment des jeunes générations. (…)

Il y a une demande qui ne trouve pas sa structuration et son débouché politique. Il y a quand même une disponibilité. Les jeunes ne sont pas repliés complètement, coupés de tout intérêt pour le collectif, ils ont le souci du collectif, ils peuvent se mobiliser collectivement, ils le font. Il y a probablement un dispositif, une proposition à inventer pour les rencontrer. »

Pascal PERRINEAU, ancien Directeur du CEVIPOF

« Il est urgent d’agir parce que le débat est en train de dégénérer, de déboucher sur le constat d’une démocratie qui ne pourrait être qu’impuissante, qui ne pourrait qu’être insatisfaisante et donc des Français qui peuvent rêver d’autres types de régimes : des régimes plus ou moins autoritaires. Le délitement des corps intermédiaires débouche sur une menace vis-à-vis de la démocratie représentative qui par définition ne peut pas vivre sans représentants politiques, sociaux, culturels et issus de la société civile et d’organisations qui ont un degré de légitimité, une certaine représentativité des intérêts sociaux, culturels et autres véhiculés par la société civile. »


Virginie CALMELS

« Il est de l'intérêt des chambres (de commerce) comme de l’État qui se veut décentralisateur, de replacer la confiance au cœur de leurs relations. »

Yves d’AMÉCOURT, ancien Maire et Conseiller régional

« Et si l’Etat s’inspirait du fonctionnement et de l’organisation des zones rurales ?

L’État est à la recherche d’une plus grande cohésion sociale … Mais il n’a de cesse de supprimer les corps intermédiaires qui assurent cette cohésion ! (…)

Les partis politiques, les entreprises, les syndicats (agricoles, professionnels, …), des divisions administratives du territoire (communes, communautés de communes, canton, …), les syndicats intercommunaux (adduction d’eau, assainissement, traitement des ordures ménagères, …), les chambres consulaires (CCI, CMA, Chambre d’Agriculture), les associations, sont aujourd’hui en danger… Ils sont pourtant l’armature de notre monde rural.

L’Etat a cessé de s’appuyer sur ce qui avait fait le succès de la construction de la France et a créé de nouvelles structures aussi nombreuses qu’inefficaces (les pays, les conseils de développement, …) qui viennent interférer dans les processus de décision et gripper le fonctionnement de l’ensemble. »

Marie-Charlotte ROQUES BONNET, ancienne Directrice Microsoft Privacy Policy (EMEA)

« Des autorités administratives indépendantes aux corps civils, l’Internet transforme résolument, peu à peu, l’exercice des pouvoirs et devient indissociable des contributions de la société civile. (…)

Co-pouvoirs, plus que contrepouvoirs, les corps intermédiaires issus de la société civile sont partie intégrante du réseau. Ils forcent à envisager l’Internet pour ce qu’il est : une agrégation de volontés individuelles créant une intelligence collective presque post-étatique, tournée vers l’éthique, l’intérêt général et la collaboration plus que sur la Constitution ou des pouvoirs cloisonnés et pyramidaux. La force du réseau sera d’ailleurs de nous rendre le contrôle sur la définition de ce que nous sommes, rappelant que ce qui nous définit à l’ère du réseau n’est plus un territoire ni même un peuple, mais des valeurs que nous partageons, une démocratie déconcertante en ce qu’elle s’affranchit, par nature plus que par jugement, de l’État de droit. »

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